Sentir ses émotions, habiter son corps

 

Vous vous sentez coupé(e) de vos émotions, de vos sensations, du monde qui vous entoure ?

Vous souffrez peut-être de dissociation, après un choc émotionnel

 

 

La dissociation : entre expérience quotidienne et mécanisme de protection traumatique

 

par Emilie MULLER |Oct 6, 2024

la dissociation traumatique, qu'est-ce que c'est ?
une manière de se protéger d'un évènement trop intense
notre cerveau met à distance nos émotions et sensations

La dissociation traumatique est un mécanisme qui nous permet de faire face à certaines situations qui dépassent nos capacités de régulation émotionnelle

En mettant certaines expériences et émotions à distance, le corps et le cerveau se défendent d’un stress intense qui les met à mal. 

La dissociation peut se manifester de différentes façons.

Il peut y avoir des modifications de la perception de la réalité

émotions et sensations anesthésiées, on est comme observateur de soi-même
une perception étrange du monde
pertes de mémoire

La personne peut se sentir étrangère à son corps, observatrice d’elle-même, comme dans du coton (dépersonnalisation). 

La personne peut percevoir ce qui l’entoure de manière étrange ou complètement détachée, comme s’il s’agissait d’un rêve (déréalisation). 

Il est possible également que la personne ait des trous de mémoire quant à l’évènement douloureux qui s’est passé :

le cerveau élude des informations qui sont trop violentes pour lui, on parle d’amnésie traumatique.

Des années après, les souvenirs de l’évènement traumatique peuvent revenir progressivement. 

La dissociation peut-être un symptôme de stress post-traumatique. Ce symptôme perdure quand le corps cherche à se protéger du vécu traumatique. 

Pour comprendre comment la thérapie MOSAIC peut traiter ce symptôme à son origine, avec efficacité et douceur, vous pouvez consulter la page MOSAIC, comment ça marche ?

J’espère que ces quelques notions vous auront aidé à mieux comprendre certaines sensations et pensées que vous pouvez traverser.

La dissociation : un phénomène normal du quotidien

La dissociation n’est pas uniquement liée aux traumatismes. Elle fait partie de notre expérience quotidienne et peut être tout à fait normale et bénéfique. Tous les jours, nous vivons des moments de dissociation légère qui nous permettent de fonctionner efficacement et de nous adapter à différentes situations :

– Lorsque vous êtes absorbé dans un livre ou un film au point d’oublier votre environnement, vous vivez une forme légère de dissociation.

– Quand vous conduisez sur un trajet familier et réalisez soudain que vous êtes arrivé sans vous souvenir du chemin parcouru, c’est aussi une forme de dissociation.

– La rêverie diurne, ces moments où votre esprit vagabonde pendant une réunion ou un cours, constitue également un état dissociatif léger.

Différence entre dissociation normale et dissociation traumatique

La principale différence entre la dissociation quotidienne et la dissociation traumatique réside dans son origine, son intensité et sa durée :

La dissociation quotidienne :

  • Est volontaire ou semi-volontaire
  • Reste sous notre contrôle
  • Est temporaire et cesse facilement
  • Ne génère pas de détresse
  • Peut améliorer notre créativité et notre concentration sur certaines tâches

La dissociation traumatique :

  • Est involontaire et automatique
  • Échappe à notre contrôle
  • Peut durer longtemps et devenir chronique
  • Cause une détresse significative ou des problèmes fonctionnels
  • Survient comme mécanisme de protection face à un danger perçu

Comment reconnaître si votre dissociation est problématique

Voici quelques signes qui peuvent indiquer que la dissociation dépasse le cadre d’une expérience normale :

La fréquence et l’intensité des épisodes interfèrent avec votre vie quotidienne. Vous vous sentez déconnecté de vous-même ou de votre environnement de façon persistante.

Ces expériences génèrent de l’anxiété, de la peur ou une détresse significative.

Vous avez des périodes de « temps perdu » que vous ne pouvez pas expliquer.

Des proches vous font remarquer des changements de comportement dont vous n’avez pas conscience.

Prendre soin de soi face à la dissociation

Si vous reconnaissez des signes de dissociation problématique dans votre vie, voici quelques pistes pour vous aider :

Pratiquez des exercices d’ancrage qui vous reconnectent au moment présent : respiration consciente, contact avec des objets aux textures différentes, décrire votre environnement à voix haute. Créez un environnement sécurisant autour de vous, avec des repères stables et rassurants.

Parlez de ces expériences à un proche de confiance ou à un professionnel de la santé mentale.

Explorez les événements stressants ou traumatiques qui pourraient déclencher ces états, idéalement avec l’aide d’un thérapeute formé aux traumatismes.

Soyez patient et bienveillant envers vous-même : la dissociation est une réponse protectrice, pas un signe de faiblesse.

N’hésitez pas à consulter un professionnel spécialisé qui pourra vous accompagner dans la compréhension et la gestion de ces expériences.

Emilie Muller, thérapeute MOSAIC®, vous accompagne avec douceur pour surmonter vos traumatismes émotionnels. Basée sur les neurosciences, cette thérapie validée scientifiquement permet de traiter efficacement les psychotraumatismes sans reviviscence douloureuse. En quelques séances seulement, retrouvez apaisement et vitalité. Séances disponibles en cabinet dans le Tarn ou en visio (60€/heure).

Pour toute question ou rendez-vous : 06 95 11 29 45 ou emiliemuller.contact@gmail.com.

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